En février, nous sommes allés faire découvrir la cathédrale à mes deux petites-filles.
j'avais "préparé" la visite, en imprimant des photos de certaines parties caractéristiques, et en leur demandant de découvrir où se trouvait cet élément, à l'intérieur de la cathédrale, pour transformer cette visite, en "chasse au trésor", ce qui fait qu'au bout d'une heure et demie de présence, Jade et Louane n'étaient pas lassées .
Il faut dire que la cathédrale d' Amiens est d'une richesse ! si on veut, on peut y passer des heures , à admirer ses beautés architecturales , et ses légendes, aussi !
Alors, voilà la couverture :
comme vous pouvez le constater, mon p'tit mari (ou mon gros époux, c'est selon !) a creusé un trou , bien rond, dans la couverture d'un classeur, afin que je puisse coller, juste derrière, la photo d'un vitrail, et qu'on puisse donc le voir à travers cet orifice.
Il me restait, ensuite, à décorer ce vilain classeur bleu de récupération , avec ce magnifique papier vert.
Ouvrons donc ce fameux classeur :
Sur la page de droite, vous voyez ce vitrail , qui, en fait est une rosace ; chaque rosace porte un nom, et celle-ci s'appelle : la rose du ciel.
Tournons la page : d'abord, la cathédrale, vue de profil, à partir du quartier Saint-Leu, LE quartier touristique, (et le quartier étudiant, également) , puis, à droite, vue de face , avec le parvis, bien sûr :
Faisons le tour de la cathédrale :
Sur la page suivante, voici le portail principal, où l'on peut découvrir des statues représentant "le jugement dernier" , avec une préfiguration du paradis et de l'enfer.
Les morts sont séparés en deux : les justes et les damnés.
Saint Pierre porte les clés du paradis, et, parmi les justes, il désigne Saint François d' Assise, qui rentre le premier au paradis, suivi des autres justes, qui sont vêtus d'habits richement sculptés.
Vers la droite, les damnés, complètement nus, sont poussés par les diables dans la gueule d'un monstre, qui avale leurs âmes vers l'enfer.
La flèche de la cathédrale, qui se dresse fièrement vers le ciel , et mes petites-filles, qui tiennent entre leurs mains la feuille, sur laquelle j'ai imprimé "l'énigme" à chercher :
Les grandes orgues , et leurs tuyaux , ainsi que mon époux, suivi par Jade :
Jade et Louane ont lu quelques remerciements écrits par des fidèles, sur un grand cahier exposé près du choeur , puis ont essayé le stylo :
L'ange pleureur, une "figure" bien connue parmi les statues de la cathédrale, et dont de nombreuses cartes postales le représentant, furent , jadis, envoyées par les soldats de la guerre mondiale, à leurs familles . Et, aussi, de beaux vitraux :
A l'intérieur de la nef, se trouve un pavage en forme de labyrinthe, que , paraît-il, les pèlerins du Moyen-Age parcouraient à genoux, et que Jade s'est bien amusée à suivre, mais à grands pas, elle !
Toujours sur le pavage de cette nef, se trouvent des "svastikas" .
Comme je ne sais pas si vous arriverez à lire mon commentaire sur la page, je vous le retranscris :
Cette svastika est une croix d'inspiration orientale à l'époque de sa construction, mais qui ressemble à s'y méprendre à la croix gammée des nazis.
Or, pendant la guerre mondiale de 1940-44, une légende a circulé, surtout parmi les soldats allemands, disant que , si les "croix gammées" de la cathédrale disparaissaient, le régime nazi disparaîtrait avec elles . Ce qui fait que les aviateurs auraient eu pour consigne , paraît-il, d'épargner la cathédrale lors de leurs bombardements.
Et, effectivement, la cathédrale a été miraculeusement épargnée, alors que toutes les constructions environnantes étaient détruites.
Les photos d'alors montrent la cathédrale, qui se dresse, fièrement, au milieu d'un champ de ruines , car, vous le savez sans doute, la Picardie a subi des dégâts éNORMES pendant les deux guerres , et Amiens a dû être reconstruite en grande majorité.
Une autre légende de la cathédrale, beaucoup plus ancienne, celle là, dit qu'au début du 16ème siècle, les meuniers n'avaient pas de Saint patron, alors que toutes les autres corporations en avaient un .
Ils décidèrent de lâcher un pigeon à l'intérieur de la cathédrale, et proposaient de prendre , comme saint patron, le saint dont le pigeon se poserait sur la tête de la statue correspondante.
Mais le pigeon, après avoir tournoyé un moment au-dessus de toutes les têtes de statues, se posa sur .... la tête du diable !!!...
De colère, les meuniers décapitèrent cette statue du diable, et ils n'eurent jamais de saint patron. et voilà l'endroit de cette légende .
A gauche, ma photo, et à droite, la même, imprimée, avec un "pebble" transparent collé à l'endroit de la tête coupée, et une petite main collée en 3D, pour situer la tête coupée :
voyez toutes ces niches, avec leurs "toits" en dentelle de pierre . c'est vraiment splendide, et admirable, car au Moyen-Age, ils n'avaient pas les moyens actuels pour réaliser de pareilles merveilles !
et à droite, la chaire, avec ses statues blanches qui supportent l'escalier, et de magnifiques draperies en bois peint doré :
Les fonds baptimaux, à gauche, qui ont vu défiler des millions de bébés, et à droite, un tableau au cadre somptueux, représentant l'Assomption de la Vierge :
Les statues sont presque toujours entourées d'un décor éclatant et fastueux :ici, des colonnes torsadées de toute beauté :
Nous n'avons pas pu emmener nos petites-filles voir le spectacle de polychromie , car il a lieu à la nuit tombée, mais je vous le recommande, si vous passez par Amiens, car un système très ingénieux de projecteurs de toutes les couleurs illumine les statues du portail, et c'est vraiment splendide.
De plus, c'est étudié de telle façon que les couleurs soient vraiment celles existant au Moyen-Age, car ... vous ne le savez peut-être pas, mais les statues de pierre étaient peintes, à l'époque , et , lors de la restauration de la façade, les ouvriers se sont aperçus que certaines couleurs étaient encore (un tout petit peu !) visibles, et, donc, les couleurs des projecteurs de la polychromie retranscrivent les couleurs originelles de l'époque .
Et sur le parking, Pierre l' Ermite nous salue .